L’entreprise Arco recherche ses futurs piqueurs en confection

Le secteur de la maroquinerie de luxe est en pleine croissance. Depuis l’ouverture de son nouveau site de production à Châtellerault (Vienne) en 2019, l’entreprise Arco a doublé ses effectifs. Aujourd’hui, la société propose essentiellement des contrats de professionnalisation pour les postes de piqueur en confection.

« Le métier de piqueur en confection est très exigeant. Il faut maîtriser plusieurs techniques, les éléments de langage, les différentes machines… C’est pourquoi une formation de huit semaines est dispensée aux futurs collaborateurs. Pôle emploi aide l’entreprise Arco à trouver les meilleurs candidats »

Jérôme Martin – Conseiller entreprise à l’agence Châtellerault de Pôle emploi

Test de piquage


« Nous sommes passés de 450 salariés en 2017 à 900 en 2021. Et nous avons encore besoin de profils spécifiques car nous avons une demande croissante de production de la part de nos clients. » Laurent Jacquet, responsable de production chez Arco (Ateliers réunis du Centre-Ouest) explique les exigences du métier de piqueur en confection : « C’est un métier passionnant mais qui demande une grande rigueur. Deux qualités sont indispensables : la capacité de concentration et la dextérité. »

Pour trouver les candidats adéquats, l’entreprise Arco peut s’appuyer sur l’expertise de Pôle emploi avec qui elle travaille depuis trois ans. « Nous avions mis en place la Méthode de Recrutement par Simulation qui avait fait ses preuves, notamment avec un test de piquage », explique Jérôme Martin, conseiller entreprise à l’agence Châtellerault de Pôle emploi. « Nous avons dû suspendre cette méthode à cause de la crise sanitaire. C’est pourquoi aujourd’hui l’entreprise Arco propose des contrats de professionnalisation pour former les futurs collaborateurs. »

Comment s’organise le contrat en professionnalisation ?


Concrètement, Arco travaille avec deux agences d’intérim : « Ce sont elles qui embauchent les personnes qui viennent en professionnalisation chez nous. Les demandeurs d’emploi signent un contrat de huit mois avec, à la clé, une titularisation en CDI si tout s’est bien passé », détaille Laurent Jacquet. Une formation de huit semaines est dispensée pour apprendre le métier : « Ce sont des anciennes piqueuses en confection qui forment les nouvelles recrues. À la fin, tous doivent savoir confectionner un sac de A à Z. Et ce n’est pas si facile car lorsque l’on pique dans du cuir ou du tissu, ça se joue au millimètre près. »

Aujourd’hui, l’entreprise Arco emploie 87% de femmes mais est ouverte à tout profil : « Nous ne cherchons pas des gens surdiplômés et très expérimentés. Nous avons surtout besoin de compétences précises. Mais nous formons des hommes et des femmes, des jeunes et des moins jeunes, des débutants ou des personnes en reconversion professionnelle. » De son côté, Pôle emploi se rapproche des agences d’intérim pour « mutualiser nos forces afin de trouver d’autres candidats potentiels », conclut Jérôme Martin.