Quelque 150 détenus proches de leur sortie ont participé à une « Place de l’emploi et de la formation » dans les murs de la maison d’arrêt de Draguignan. Une initiative en phase avec les récentes évolutions règlementaires et qui satisfait les partenaires mobilisés en faveur de la réinsertion.

Crédit photo : Anne Loubet
Accompagner les détenus libérables sur le chemin de la réinsertion fait partie des missions prioritaires des centres de détention. Parce qu’un vrai travail à la sortie reste la meilleure assurance contre la récidive. Aussi, quand Maryline Arlot, conseillère « emploi-justice » à l’agence de Draguignan a proposé à Pierre Pech, directeur adjoint de la maison d’arrêt, d’organiser dans ses murs une Place de l'emploi et de la formation, il a évidemment dit oui. « L’emploi est un levier essentiel de la réinsertion, rappelle-t-il, et ce type d’événement peut nous permettre d’optimiser la phase de préparation à la sortie. Notre objectif, c’est d’éviter au maximum les sorties dites « sèches », c'est-à-dire sans accompagnement ni prise en charge. »
et d’engager des parcours emploi-formation. »
Cela concerne les détenus en fin de peine, mais pas seulement. « Avoir un emploi est souvent déterminant pour bénéficier d’un aménagement de peine », souligne Pierre Pech. Hasard du calendrier, c'est à ce moment qu'entrait en vigueur le nouveau « contrat d’emploi pénitentiaire » ouvrant, à ceux qui travaillent durant leur détention, de nouveaux droits sociaux qu’ils pourront faire valoir une fois libérés.
Deux entreprises prêtes à embaucher des détenus, Décathlon et Pizzorno Environnement, ont répondu à l’invitation, mais aussi les habituels partenaires de France Travail et de l’Administration Pénitentiaire. Il s’agissait non seulement de mettre en relation les détenus avec de potentiels employeurs, mais aussi d'envisager pour eux des formations adaptées, ou plus simplement de les informer de leurs droits et des formalités à accomplir au moment de la sortie pour optimiser leurs chances de trouver un emploi. « Nous avons eu de très bons retours, se félicite Pierre Pech. Plus de 150 détenus sur les 700 de la maison d’arrêt y ont participé ». Des contrats et des parcours de formation ont été proposés. Une expérience à renouveler pour l’ensemble des acteurs.
LE MOT DU CONSEILLER
Maryline Arlot, conseillère emploi-justice à l’agence de Draguignan
