Job hopping : une tendance gagnant-gagnant pour l’entreprise et le candidat

Devant l’essor du job hopping, il est indispensable pour les employeurs de repenser le recrutement et la fidélisation de ce nouveau profil de talents. Explications.

Le job hopping s’impose comme une réalité durable du marché du travail, notamment chez les jeunes générations. En effet, d’après une étude de l’institut Kantar pour Jobteaser, 77 % de la génération Z se projette moins de cinq ans au sein de la même organisation.

Comprendre ce qui se joue derrière le job hopping

Changer d’emploi tous les deux à trois ans n’est plus un cas isolé. Au contraire, les serial employés ou slasheurs – comme on les surnomme – choisissent cette mobilité qui répond à leurs attentes. Derrière cette évolution du rapport au travail, c’est désormais la quête de sens, l’autonomie et la montée en compétences rapide qui priment.

Les parcours sont alors moins linéaires et plus orientés vers l’expérience que l’attachement à l’entreprise. Pour les employeurs, cela demande de s’adapter afin de transformer le job hopping en opportunité.
 

Changer votre regard sur les candidatures de job hoppers

La lecture d’un curriculum vitae de job hopper nécessite de changer de paradigme. Si vous n’êtes pas familier avec ce type de profil, sachez qu’il s’agit souvent de candidats avec de très fortes capacités d’adaptation, une grande curiosité et un souci de l’efficacité.
En somme, des qualités que vous cherchez certainement dans vos recrutements.

Ainsi, pour mieux cerner ces profils :

  • Valorisez les soft skills (agilité, autonomie, réactivité) ;
  • Cherchez la cohérence dans le parcours plutôt que la durée des expériences ;
  • Interrogez leurs motivations profondes : qu’est-ce qui les ferait rester ?

Les bénéfices à accueillir un job hopper dans votre entreprise

Les job hoppers apportent une nouvelle énergie, un regard différent et une capacité à challenger les habitudes. Ils ont souvent expérimenté différentes méthodes de travail, des outils variés et côtoyé des environnements exigeants. Cette richesse d’expériences est pour vous l’opportunité :

  • d’enrichir vos équipes grâce à une vision nouvelle ;
  • d’accélérer l’adoption de pratiques innovantes ;
  • de stimuler l’agilité collective et la capacité d’adaptation.
Dès les premières semaines, vous pourrez constater que le job hopper est guidé par la performance, apprécie les responsabilités et une certaine liberté d’action.

Anticiper le turnover pour une expérience gagnant-gagnant

Le turnover lié au job hopping n’est pas une fatalité. C’est un cycle que vous pouvez prévoir, organiser, et même valoriser. En anticipant les départs de ces candidats, vous limitez la tension sur vos recrutements. Pour cela, vous pouvez aborder sans tabou et le plus tôt possible :

  • un processus de passation structuré en cas de départ ;
  • des relais en interne, via la mobilité ou la montée en compétences ;
  • de considérer les retours comme une opportunité : un job hopper peut revenir plus expérimenté.
En transformant votre regard sur ces profils, vous ouvrez la voie à une gestion plus souple et plus performante de vos ressources humaines, alignées avec les nouvelles attentes des candidats.

À retenir

  • Le job hopping reflète une transformation durable des attentes professionnelles des jeunes générations.
  • Ces profils, mobiles, mais engagés, recherchent des projets porteurs de sens et de progression rapide.
  • En adaptant vos pratiques RH, vous pouvez recruter des talents performants et enrichir la culture d’innovation de votre organisation.
  • Anticiper leur départ, c’est aussi mieux les intégrer, mieux les valoriser et, parfois, mieux les faire revenir.