Vous rédigez votre candidature, quand, subitement, le doute s’installe. Que faire de ce « blanc », cette phase d’inactivité professionnelle qui, d’après ce que vous avez peut-être entendu dire risque d’être « mal vue » des recruteurs ? Pas de panique, les fameux « trous dans le CV » sont loin d’être une faiblesse, et peuvent même être présentés comme de véritables atouts. Surtout, ils sont désormais très fréquents, car les carrières ne sont plus aussi linéaires qu’avant.
Un actif sur 4 a déjà changé de carrière au moins une fois au cours de sa vie, d’après une étude Kantar menée en 2024. Si vous faites partie de la « Gen Z » (vous êtes né entre la fin des années 1990 et le début des années 2010), il y a même 8 chances sur 10 pour que vous ayez déjà changé de voie, ou que vous prévoyez de le faire.
Mais au fait, qu’est-ce qu’un « trou » dans un CV ?
La définition même du « trou » en question peut poser question. Doit-on ou non y inclure les périodes de formation, les grossesses, une période de retrait de la vie active pour des raisons personnelles ?
Cela renvoie aux transitions entre deux emplois, mais aussi aux parenthèses imprévues ou choisies, telle qu’un congé parental, un long voyage, un problème de santé, un licenciement…
Il peut aussi s’agir de moments de pause permettant de prendre du recul.
Dois-je le cacher ?
Changement de vie, reconversion, projet entrepreneurial, quête de sens… Depuis la pandémie de Covid-19, certains recruteurs dédramatisent ces fameux « trous » dans les CV et intègrent davantage la flexibilité des candidats ; ils peuvent aussi se montrer curieux vis-à-vis des soft skills que vous aurez ainsi mises à l’épreuve.
Plus généralement, gardez en tête que les entreprises cherchent avant tout des collaborateurs motivés, compétents et fiables. Rien ne sert de travestir la réalité, mieux vaut anticiper les éventuelles interrogations du recruteur, de la même manière que vous vous préparez aux questions potentiellement sensibles.
Dois-je le combler ?
Plusieurs stratégies sont envisageables. Vous pouvez en premier lieu opter pour un CV organisé autour de vos compétences plutôt que sur une approche chronologique où les moments de creux apparaissent davantage. Surtout, plutôt que de broder un scénario que vous peinerez à justifier, vous pouvez consacrer un espace, dans une rubrique dédiée de votre CV, aux activités non professionnelles.
Si vous avez connu des périodes de transition, vous pouvez aussi les évoquer dans votre lettre de motivation, dans la mesure où cette expérience se révèle pertinente pour le poste visé.
Voyages et expériences interculturelles, formation continue, engagement associatif… : vous ne remplissez pas un « vide » mais vous ajoutez un élément d’information qui dévoile une facette de votre personnalité. Cela peut nourrir la discussion avec le recruteur lors de l’entretien d’embauche.
Pour vous préparer au mieux, consultez aussi la rubrique préparez ma candidature ou parlez-en à votre conseiller.
Evoquer ses « pauses » sur les réseaux sociaux
Les réseaux sociaux, notamment ceux dédiés aux échanges professionnels, évoluent eux aussi et prennent en compte des trajectoires marquées par des interruptions. Sur LinkedIn, par exemple, il existe depuis 2022 une option : « Ajouter une pause professionnelle ». Celle-ci peut être activée dans la rubrique « Expérience ». Une manière d’exposer votre parcours, forcément unique.
5 règles d'or pour argumenter face à un recruteur
Le saviez-vous ?
France Travail vous propose des ateliers-conseils pour préparer votre candidature, accessibles sur auto-inscription via votre Espace personnel (rubrique « Mes services à la carte »). Dans ces ateliers, France Travail vous aide notamment à :
- Identifier l’ensemble des compétences que vous pouvez valoriser auprès des recruteurs,
- Être plus efficace et organisé dans votre recherche d’emploi,
- Découvrir et utiliser les réseaux sociaux professionnels,
- Concevoir un CV qui attire l’attention des recruteurs.