Après les soft-skills et les mad-skills, place aux « compétences vertes ». Ces qualifications doivent permettre d’accompagner la transition écologique. Voici comment les reconnaître, et les valoriser.
Les compétences vertes : c’est quoi exactement ?
Une réponse aux défis environnementaux
Les compétences vertes correspondent à l’ensemble des qualifications, des aptitudes et des savoir-faire qui contribuent à la protection de l’environnement et à la transition écologique. Elles concernent de nombreuses activités, aussi bien la gestion des ressources naturelles, que la réduction de l’empreinte carbone, l’économie circulaire ou l’innovation dans les énergies renouvelables.Des compétences transversales
Dans la pratique, elles sont à la fois techniques - faire un bilan carbone, savoir installer des panneaux solaires, maîtriser les normes réglementaires, connaître le droit de l’environnement … - et transversales (capacité d’analyse, de planification, d’adaptation…).
Pourquoi intéressent-elles les entreprises ?
Elles concernent de plus en plus de métiers
Les compétences vertes ne sont pas réservées aux filières purement scientifiques ou techniques, ni aux cadres en entreprise. Elles concernent de plus en plus de métiers. Un électricien peut se spécialiser dans l’installation de batteries électriques, un chargé de communication dans l’organisation d’événements zéro déchet, un plombier dans les appareils sanitaires à faible consommation d’eau… D’après l’observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte (Onemev), 52 métiers « verdissants » sont voués à intégrer ces nouvelles compétences pour prendre en compte la dimension environnementale.
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Les entreprises les recherchent déjà
Le nombre d’offres d’emploi mentionnant ce type de compétences est en hausse. La Dares l’a constaté dans sa dernière étude consacrée à l’analyse des d’offres d’emploi dans six métiers. Entre 2019 et 2023, les entreprises ont, par exemple, davantage recherché de façadiers sachant réaliser des travaux d’isolation (+14 %), de couvreurs capables d’installer des panneaux solaires (+5%), de chauffagistes sachant poser des pompes à chaleur (+3%) ou encore des mécaniciens pouvant intervenir sur des véhicules électriques.
Les candidats possédant des compétences vertes ont plus de chances d’être recrutés que la moyenne
(leur taux d’embauche est 54,6 % supérieur à la moyenne des recrutements).
Rapport sur les compétences vertes 2024, LinkedIn
(leur taux d’embauche est 54,6 % supérieur à la moyenne des recrutements).
Rapport sur les compétences vertes 2024, LinkedIn
Un atout pour être recruté
Des chances de recrutement supérieures
Les candidats possédant des compétences vertes ou de l’expérience dans la transition environnementale ont plus de chances d’être recrutés que la moyenne (leur taux d’embauche est 54,6 % supérieur à la moyenne des recrutements), d’après une étude de LinkedIn. La Dares constate même que les offres d’emploi mentionnant des compétences vertes sont le plus souvent proposées en CDI et à des salaires supérieurs.
Parier sur l’avenir
Face au renforcement des réglementations environnementales (Loi de transition énergétique pour la croissance verte, Pacte européen pour le climat…) et à la demande croissante des consommateurs pour des produits et services respectueux de l'environnement, les entreprises vont chercher de plus en plus de « talents verts ». Les chiffres sont sans équivoque : faute de compétences disponibles, d’ici à 2030, un emploi sur cinq manquera de candidats qualifiés.
Comment acquérir ces compétences ?
Cultiver ses connaissances dans le domaine représente donc un atout de taille pour se démarquer. Vous trouverez de nombreuses ressources sur le site du ministère de l’Écologie ou celui de la Convention citoyenne pour le climat. Des organismes comme l’Ademe ou l’Uved proposent également des modules d’initiation qui permettent de se familiariser avec des sujets relatifs au développement durable.
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À RETENIR
- Les candidats possédant des compétences vertes ont 54,6 % plus de chances d’être recrutés que la moyenne.
- Ils sont plus souvent recrutés en CDI et à des salaires plus élevés.
- D’ici à 2030, un emploi sur cinq ne sera pas pourvu, faute de candidats qualifiés.