Comment j’ai gravi les échelons dans la restauration : Charlène Guérin raconte

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Avec plus de 210 000 projets de recrutement en 2025, la restauration est l’un des premiers pourvoyeurs d’emplois en France. Mais derrière les chiffres, il y a des parcours. Comme celui de Charlène Guérin, qui a découvert ce métier à 15 ans et dirige aujourd’hui un restaurant.  

« J’ai commencé comme serveuse dans la brasserie de ma tante, un peu par hasard. Et je ne suis jamais sortie de la restauration », sourit Charlène. À 15 ans, elle entre en alternance. Elle se forme en salle, en cuisine, multiplie les expériences. « J’ai toujours aimé ce rythme, cette ambiance. Mais après dix ans en restauration indépendante, j’ai eu un enfant. J’avais besoin de stabilité. » Elle rejoint alors Il Ristorante à Orléans, un groupe national où elle gravit les échelons : cheffe de rang, responsable de salle, puis directrice adjointe… et aujourd’hui directrice du restaurant

Ce qui l’a retenue dans le métier ? « Les gens. Si on n’aime pas les gens, on ne peut pas faire ce travail. Dans une journée, je suis manager, référente, parfois confidente. Mon rôle, c’est de faire tourner l’équipe. Et pour ça, il faut prendre soin des autres. » 

Charlène dirige aujourd’hui une équipe de 30 salariés. Et affirme ne jamais avoir connu de difficulté majeure de recrutement. «Parce que je prends le temps. 90 % de mon travail, c’est de m’occuper des collaborateurs. Être là, écouter, former, valoriser. Quand les gens se sentent bien, ils restent. » 

Et ça fonctionne pour Charlène : peu de turnover, un climat de confiance, des collègues qui se portent volontaires pour remplacer les autres quand il le faut. « Ce sont des signes. Quand on me dit "tu veux que je le remplace ?", je sais que l’équipe va bien.» 

De serveur à responsable de salle : des évolutions rapides

Charlène ne cache pas les exigences du métier. « Oui, c’est physique. Oui, ça peut être intense. Mais c’est un métier de passion. » Et surtout, un métier dans lequel on peut progresser rapidement. « En deux à trois ans, on peut passer de serveur à responsable de salle. Et avec des salaires décents. Un chef de rang, à temps plein, peut facilement gagner 2 000 euros nets par mois. » 

Et les qualités pour réussir ? « Le savoir-être. La politesse, la ponctualité, l’envie de bien faire. Le reste, le savoir-faire, ça s’apprend vite. Le CV, honnêtement, je m’en fiche un peu. » 

Fière de son parcours et de son équipe, Charlène l’est tout autant des liens qu’elle a tissés avec d’autres responsables du groupe. « On se soutient entre directeurs et directrices, même à distance. Je pense entre autres à mes collègues Mégane et Michel. Ce métier est parfois dur, mais jamais solitaire. » 

Son message à celles et ceux qui hésitent à franchir le pas ? « Viens faire un service. Tu verras ce que c’est qu’un bon coup de feu. Quand ça tourne bien, quand l’équipe est soudée, il y a une vraie fierté. Et dans ce secteur, tu peux apprendre, progresser, construire ta vie.»   

LE POINT EMPLOI 

Les métiers les plus recherchés en 2025 (enquête Besoins en main-d'œuvre 2025) ​:
​Serveur- serveuse de cafés, restaurants : 107 810 projets de recrutement ​
​Aide de cuisine / employé polyvalent : 103 390 projets de recrutement 

Pourquoi ça vaut le coup ? 
→ Recrutement ​sans diplôme exigé ​
→ Formations courtes et terrain formateur 
→ Mobilité professionnelle et possibilités d’évolution rapide​

Qualités recherchées : ​
→ Esprit d’équipe, réactivité, fiabilité, sens du service, autonomie 
→ Savoir-être en priorité : ponctualité, courtoisie, implication​.