Créée pour lutter contre la récidive et faciliter la réinsertion des détenus à qui il reste moins de 2 ans de peine à purger, la SAS fonctionne avec un régime de détention ouvert, assoupli mais avec l’obligation, pour les bénéficiaires, de construire un projet de vie.
Crédit photo : Anne Loubet
« La SAS est un lieu d’incarcération où on purge sa peine d’emprisonnement mais différemment avec l’obligation de se mobiliser et de se prendre en charge », insiste Céline Collonge-Fernandez, sa directrice. « Avec la création de cette structure, notre partenariat avec France Travail s’est considérablement renforcé. Ensemble nous avons identifié les besoins spécifiques à ce public et mis en oeuvre les actions partenariales nécessaires. »
est un élément clé de la réussite de ce projet. »
La plupart des détenus n’ont pas les compétences sociales nécessaires à leur réinsertion. C’est pourquoi, France Travailleur propose un module de trois semaines intitulé « Valoriser son image professionnelle », pour travailler leur présentation, apprendre à gérer leurs émotions et identifier leurs savoir-être professionnels.
« Une petite structure comme la nôtre permet le rapprochement de tous les acteurs concernés dans un but commun », poursuit Céline Collonge-Fernandez. « Nous cherchons des pistes pour lier dedans et dehors, et donner des repères qui vont jalonner la réinsertion à l’extérieur. » C’est dans cet esprit que les deux partenaires ont organisé, pour un petit groupe de détenus encadrés par deux agents et sur autorisation du juge de l’application des peines, la visite d’une agence France Travail et la découverte des accompagnements dont ils peuvent bénéficier. Une visite pleine de sens pour toutes les parties prenantes présentes.
A l’occasion d’un forum hôtellerie-restauration organisé par France Travail, au sein même de la structure d’accompagnement, un détenu s’est vu proposer, par une employeur, travail et hébergement. Et comme les détenus de la SAS sont éligibles à l’aménagement de peine, le détenu a pu bénéficier d’un bracelet électronique en vue de mener à bien son projet de réinsertion. Une réussite collective !
LE MOT DE Catherine PASCUAL
Conseillère emploi-justice à l'agence France Travail de La Garde
« Notre collaboration avec la SAS s’exerce dans la confiance et se renforce au fur et à mesure des actions que nous menons. Un partenariat gagnant-gagnant, en direction des détenus bien sûr, mais pas uniquement. Nous avons aussi organisé un Forum découverte des métiers de l’administration pénitentiaire, pour faire découvrir la variété des métiers et des opportunités de carrière au sein de cette administration qui peine à recruter. »